Pour la France
Parmi les 1.397.800 soldats morts et disparus, environ 81.000 sont des soldats qui proviennent des colonies françaises de l’époque:
Algérie Française 38.550 - Indochine 12.000 - Mali 10.000 - Maroc 8.000 - Sénégal 6.000 - Guinée 2.500 - Madagascar 2.500 - Bénin 2.000 - Burkina Faso 2.000 - République de Congo 2.000 - Côte d’Ivoire 2.000 - Tunisie 2.000 - Tchad 1.500 - République Centrafricaine 1.000 - Niger 1.000 – Gabon 500 – Inde (établissements français dans l’Inde) 195.
La population française en 1919 et de 39.600 000 habitants. En 1914, avant la guerre la population française était de 41.600.000 habitants.
Tous ces morts sont des jeunes qui laissent 680 000 veuves et 760 000 orphelins.
Les français n’ont pas été égaux devant la mort. Les paysans qui représentaient 40% de la population active, ont constitués 49.50% des pertes.
Cette jeunesse qui disparait, crée un profond traumatisme jusque dans le moindre village, où son souvenir est perpétué sur les 30 000 monuments aux morts qui vont être construits de 1920 à 1925.
Les invalides à plus de 10% sont environ 1 000 000 dont 300 000 mutilés.
Les destructions sont énormes spécialement dans le Nord du pays où on dirait qu’un cataclysme est passé.
Ont été recensés comme détruits :
11.000 édifices publics (mairies écoles, églises…)
350.000 maisons
62.000 kms de routes
2.500.000 de terrains agricoles
596.000 hectares de terrains bâtis
5.000 kms de voies ferrées
1.858 kms de canaux à reconstruire, réparer, déminer, restaurer……
Il a été calculé que les prélèvements allemands et les destructions en France correspondaient à 34 milliards de Francs/Or (près de 120 milliards d’euros en 2006). L’Allemagne devait réparer, mais d’abandon en abandon, au lieu des 132 milliards de Marks/Or qu’elle aurait dû régler, elle n’en a payé que 22 milliards dont 9 à la France.
A ce sinistre tableau s’ajoute les 200.000 morts de la grippe espagnole de 1818, on comprend bien que d’une part, c’est l’inflation qui va payer le prix de la guerre, et d’autre part, l’émigration qui va combler l’hécatombe des disparus et la baisse de natalité.
Plus de 3.000.000 d’étrangers affluèrent, venus d’Italie, d’Espagne, de Belgique, de Pologne et s’intégrèrent au point qu’au début de 1930, la population française était remontée à 42 millions.
Quant au Franc 1928 il ne valait plus que 1/5ème du Franc de 1914.